vendredi 24 juin 2016

KHIRGIZSTAN 2016

J'aurai peu de temps pour construire correctement ce blog.
J'enverrai quelques notes et photos aux personnes qui me laisseront leur adresse mail en me les communiquant sur : 
copier.pierre-joseph@orange.fr

A bientôt !

vendredi 29 mai 2015

Tout a une fin !

La journée du mardi 19 mai clôturait la formation et mon séjour au Kirghisztan.
Une dernière petite séance de travail et un repas festif réunissait tous les étudiants de 2015 et certaines étudiantes de 2011 toujours en activité pour l'agence.




Quelques étudiants ont même esquissé des pas de danses traditionnelles !





Le lendemain matin, je m'envolais pour Montmaur.





Où l'usage de la boussole s'avère indispensable...!

Les conditions météo ne nous ont pas aidé dans le déroulement de cette formation.
Le dernier WE a été particulièrement détestable et les deux journées de randonnées prévues à l'origine se sont transformées en une demi-journée d'exercices d'orientation sous la pluie et dans le brouillard.







mercredi 27 mai 2015

la ville

Je dispose d'au moins 3h par jour pour découvrir la ville.
Je la découvre beaucoup plus verte que je ne l'avais remarqué au cours de mes séjours précédents. Les grandes avenues principales sont bordées d'arbres, les larges trottoirs sont séparés de la chaussée par de petits massifs buissonnants. Ces avenues sont toutes à angle droit (à la soviétique) et orientées N-S, E-O. C'est assez déconcertant au début, mais en fait assez commode pour se déplacer.



Les chaussées des rues principales sont assez bien entretenues (quoi que !), mais dés que l'on quitte le centre ville, c'est la catastrophe : le revêtement disparaît et la chaussée en terre est mitée de nids de poules. Les voitures slaloment pour les éviter et se croisent donc de manière anarchique.pendant mon séjour, je n'i vu aucun accrochage !
Le pays compte environ 6M d'habitants et la ville 1M. Ce chiffre est sans doute variable au fil des saisons, car à partir du printemps, certains habitants rejoignent les campagnes pour aider les éleveurs qui partent vers les paturages de montagne.
Une grande ville dans un pays de nomades ! C'est paradoxal, mais cela s'explique sans peine au Kirghizstan. Dans les décennies qui ont suivi la révolution de 1917, tous les pays plus ou moins sous la domination de l'empire russe sont devenus des républiques socialistes et ont adopté, bon gré, malgré le fonctionnement dominant.









Les monuments officiels donnent dans le grandiose ! Les décorations urbaines, les  effigies des grands hommes ont à l'avenant et donnent dans le kitsch.,.

Il n'y a pas une rue, dans le centre, où il n'y a pas un immeuble en construction : "quand le bâtiment va, tout va, tout va..." chantait-on en France dans les années d'aprés guerre ! Pas sûr ici. Il semblerait que ce soit l'éclosion d'une "bulle immobilière" à l'issue improbable.
On est stupéfait par le déploiement des chantiers de construction : les immeubles neufs poussent partout. Tous assez luxueux semble-t-il et d'un bon standing. A destination de nouveaux riches ?
Bureaux ?




Ainsi les maisons anciennes, en assez piteux état côtoient les super-buildings.
Depuis mon premier voyage en Sibérie, je suis surpris de la vétusté et du mauvais entretien des immeubles : cours, cages d'escalier, donnent une impression d'insalubrité assez surprenante. Par contre, dés que l'on entre dans l'appartement, c'est très différent : toujours coquet : tapis traditionnels, rideaux à franges dorées, décorations et bibelots kitchs. C'est chaleureux et on s'y sent bien.
J'oubliais la Télé, omniprésente, quelques fis deux récepteurs sont allumés, mais les images sont floues ou chancelantes. Quant aux programmes...n'en parlons pas





La ville s'étend progressivement sur l'exterieur et les banlieues se développent à grande vitesse, mais l'urbanisme ne suit pas : les rues déjà en mauvais état au centre ville n'y sont pas goudronnées et même dans certains nouveaux quartiers ce sont des camions citernes qui livrent l'eau.


La ville est "verte", c'est incontestable et même enviable : les trottoirs sont larges et trés souvent pavés. Mais à côté de cela, les immondices s'accumulent autour des poubelles. Celles_ci sont de vastes bacs métalliques dans lesquels se fait l'incinération à tous moments, à l'initiative de chacun, mais pas avant que les récupérateurs aient fouillé pour en retirer ce qui peut être valorisé: verres, canettes, chiffons...



dimanche 17 mai 2015

Retour sur le 9 mai

  Nous fêtons le 8 mai, armistice de la seconde guerre mondiale. Dans la sphère ex-soviètique, cet armistice se célèbre le  9 mai. Et en cette année 2015 les festivités ont été plus solennelles puisque c'était le 70° anniversaire.





Une semaine avant cette date, chaque institution a commencé à mettre en place sa présentation et son défilé : marche au pas cadencé, bannières et drapeux brandis. La musique martiale accompagnant ces mouvements de foule ne sont sans dout qu'un pâle reflet de ce que pouvaient être les défilés de l'époque passée !





La décoration des rues et places principales laisse une part importante au culte des héros et la faucille et le marteau sont encore largement présents: nostalgie ?
C'est aussi une fête familiale: les familles viennent au complet de trés loin des campagnes alentours, on se fait photographier, on se gave de glaces et de barbapapa.









Tournés aujourd'hui vers la célébration du passé, comment ces gens voient-ils l'avenir de leur pays. Il semblerait qu'une uniformisation vers les modes occidentales sont largement en route tout en co-existant avec la tradition: les vêtements, coiffures kirghizes tiennent bien leur place dans les magasins et dans les rues. Beaucoup d'hommes portent le kalpak, chapeau blanc traditionnel.




Je n'ai pas d'images du défilé militaire que j'ai raté à cause du temps excécrable en ce 9 mai.


dimanche 10 mai 2015

randonnée

A l'occasion de ce WE prolongé, le programme prévoyait une randonnée de 3 jours avec 2 bivouacs et exercices d'application des connaissances en cartographie et d'organisation de randonnée. Ce qui jusqu'à présent n' a été vu qu'en théorie. Nous avons consacré deux séances de 2 heures à la préparation des itinéraires, de l'équipent personnel et du ravitaillement.
Tout est OK.
A 21h, je reçois un appel téléphonique m'informant que Gulzada, mon « bras droit » et interprète doit s'absenter d'urgence : un de ses proches est décédé. De plus, la météo annonce l'arrivée d'orages et de pluies pour samedi et dimanche...Conclusion : nous ne partirons qu'un jour. Nurlan, appelé in extremis, peut se libérer et m'accompagnera.



C'est par un belle matinée ensoleillée, mais qui commence à s'échauffer que nous prenons la direction du Parc National d'Ala Archa à 45 min de route de Bishkek. Notre point de départ est à 2000m, nous bénéficierons d'une température plus fraîche.


Entrée du Parc national



Une fois sur place, je rappelle le programme de la journée et que chacun aura un travail d'orientation à réaliser en cours de parcours. Nous allons réaliser une boucle d'nviron 10 km avec 800m de dénivelée, donc sur une pente assez raide 12% en moyenne.
Vérification de l'équipement de chacun : je constate avec stupéfaction que les petites chaussures de tennis sont presque majorité, qu'une participante est chaussée d'un sorte de balerines roses et qu'un garçon est en mocassins bien cirés. Ayant eu l'occasion de lui parler à part (il ne parle qu'anglais) il me fait comprendre qu'il n'a pas d'argent...Que faire ? Je le signale à Nurlan pour qui ce n'est pas un problème !
Autre surprise, mais qui ne m'étonne plus malgré tout : le chemin indiqué sur la carte n'existe plus !
Cela aiguisera le sens de l'itinéraire en ne se fiant qu'aux indications naturelles : torent, ressauts rocheux,...de plus des plantations de résineux récentes ne figurent pas sur la carte.



La progression est régulière et tout le monde marche assez bien dans la première partie de la montée jusqu'au lieu de pique-nique. Nous avons pu prendre le temps de photographier les premières fleurs afin de les identifier dans la semaine.



Nous arrivons assez vite jusqu'aux premiers névés à environ 2400m.



Ensuite, la pente se redresse et la fatigue commence à apparaître pour certaines. Un garçon donne des signes manifeste de manque d'équilibre si bien que son sac l'entraîne en arrière dés qu'il n'est plus en appui sur les mains devant lui !..
Je me donne encore un petit moment pour décider du ½ tour et repère un beau rocher qui fera belvèdère, but de substitution pour cette randonnée ! Pour me conforter dans la justification du ½ tour, l'arrivé de nuages épais, un brutal changement de vent et le tonnerre, arrivent à point ! Nous sommes à 2800M.



La descente est bien telle que je l'avais craint : le garçon est complètement paralysé et il faut que l'on se relaye pour le parer. Heureusement nous n'avons pas encore la pluie. La fin de la descente se fait sans problème. Notre chamois mal chaussé me laisse perplexe: il bondit droi dans la pente. Il me dira qu'il est habitué à faire cela chez lui.



Arrivés dans la vallée, Nurlan fait une démonstration de montage de tente. Un rapide débriefing permet à chacun de s'exprimer sur ce qu'il a vécu de cette randonnée. Un bilan technique aura lieu plus tard.
Nous prenons le thé et rentrons à Bishkek où nous trouvons une chaleur accablante.







mardi 5 mai 2015

Invitation au mariage...

J'ai été invité par Nurlan au 2° jour de fête à l'occasion du mariage d'un de ses amis. Les fêtes durent plusieurs jours et tout les connaissances sont invitées au moins une journée. Et l'on mange...dans l'aprés-midi on égorgeait le 2° mouton...Le lendemain, Nurlan m'a expliqué qu'aprés mon départ, un 3° mouton a été sacrifié !
Accueil très chaleureux pour l'étranger et on se permet mêmede lui poser très simplement beaucoup de questions : « es-tu croyant ? » - « Dieu existe-t-il ? » - « Qu'est-ce que le bonheur ? ». Feu roulant de questions qui s'enchaînent les unes après les autres.
Dans ce pays musulman modéré, il y a quelques « intégristes », mais, à première vue, ils sont considérés comme des marginaux, bien intégrés cependant

Le lendemain encore Nurlan, Gulzada et moi avons encore discuté du voile imposé aux femmes : Gulzada serait trés féministe alors que Nurlan ?...





Les femmes sont nombreuses, cependant on les voit peu, affairées à quelques tâches mystérieuses à l'intérieur des maisons : préparation des pâtisseries diverses, des crudités, des soupes...Elles sont toutes vêtues du costume traditionnel, sobre (ce n'est plus celui de la fête), mais bien marqué : robe longue, quelques fois en mousseline, veste courte boléro de couleur aux galons de dentelle dorée, et bien sûr l'obligatoire fichu. 
Vu traversant une cour quelques silhouettes noires intégralement voilées.
Les chefs de famille ont revêtu le costume traditionnel aussi : gilet fourré en feutre, grand manteau gris ou noir décoré de galon doré ou argenté, chapeau blanc traditionnel.

Oublié l'appareil photo !
 J'utilise mon téléphone pour faire malgré tout quelques mauvais clichés souvenirs.





Le quartier où m'a conduit Nurlan se situe en périphérie de ville, c'est pratiquement un « bidonville » aux rues défoncées et aux pauvres maisons. L'intérieur des habitations est propre et coquet, décoré bien sûr, de dorures et de beaux tapis ! On mange assis sur les tapis confortables et le passager peut y dormir sans problème.
Personne ne semble s'occuper des enfants dont certains jouent de tous côtés au milieu des adultes, d'autres suivent attentivement ce que font ces derniers.

Toutes ces familles sont aliées d'une manière ou d'une autre : par cousinage ou mariage, "c'est la tribu" m'a-t-on dit. 
Elles viennent toutes du village dont est originaire Nurlan. Ayant émigré en ville pour chercher du travail, ils se sont regroupés pour habiter ensemble et reproduire ainsi leur vie de village.