J'ai été invité par Nurlan au 2°
jour de fête à l'occasion du mariage d'un de ses amis. Les fêtes
durent plusieurs jours et tout les connaissances sont invitées au
moins une journée. Et l'on mange...dans l'aprés-midi on égorgeait
le 2° mouton...Le lendemain, Nurlan m'a expliqué qu'aprés mon
départ, un 3° mouton a été sacrifié !
Accueil très chaleureux pour
l'étranger et on se permet mêmede lui poser très simplement
beaucoup de questions : « es-tu croyant ? » -
« Dieu existe-t-il ? » - « Qu'est-ce que le
bonheur ? ». Feu roulant de questions qui s'enchaînent
les unes après les autres.
Dans ce pays musulman modéré, il y a
quelques « intégristes », mais, à première vue, ils
sont considérés comme des marginaux, bien intégrés cependant
Le lendemain encore Nurlan, Gulzada et
moi avons encore discuté du voile imposé aux femmes : Gulzada
serait trés féministe alors que Nurlan ?...
Les femmes sont nombreuses, cependant
on les voit peu, affairées à quelques tâches mystérieuses à
l'intérieur des maisons : préparation des pâtisseries diverses, des crudités, des soupes...Elles sont toutes vêtues du
costume traditionnel, sobre (ce n'est plus celui de la fête), mais
bien marqué : robe longue, quelques fois en mousseline, veste
courte boléro de couleur aux galons de dentelle dorée, et bien sûr
l'obligatoire fichu.
Vu traversant une cour quelques silhouettes
noires intégralement voilées.
Les chefs de famille ont revêtu le
costume traditionnel aussi : gilet fourré en feutre, grand
manteau gris ou noir décoré de galon doré ou argenté, chapeau blanc traditionnel.
Oublié l'appareil photo !
J'utilise mon téléphone pour faire malgré tout quelques mauvais
clichés souvenirs.
Le quartier où m'a conduit Nurlan se
situe en périphérie de ville, c'est pratiquement un « bidonville »
aux rues défoncées et aux pauvres maisons. L'intérieur des
habitations est propre et coquet, décoré bien sûr, de dorures et
de beaux tapis ! On mange assis sur les tapis confortables et le
passager peut y dormir sans problème.
Personne ne semble s'occuper des
enfants dont certains jouent de tous côtés au milieu des adultes,
d'autres suivent attentivement ce que font ces derniers.
Toutes ces familles sont aliées d'une
manière ou d'une autre : par cousinage ou mariage, "c'est la tribu" m'a-t-on dit.
Elles
viennent toutes du village dont est originaire Nurlan. Ayant émigré
en ville pour chercher du travail, ils se sont regroupés pour
habiter ensemble et reproduire ainsi leur vie de village.